9- Serge Atchalimondom GNASSINGBE 

Le crime parricide d’EYADEMA père, et fratricide du demi-frère Ernest, exécuté à Kara le mercredi 2 mars 1988
Avis de décès de Serge Atchalimondom GNASSINGBE
Atchalimondom dans ses œuvres au football (ci-dessus)

25 ans, 1 mois, 18 jours, après l’assassinat de Sylvanus OLYMPIO lors du putsch du 13 janvier 1963 au Togo, survient l’assassinat parricide-fratricide de Serge Atchalimondom GNASSINGBE.

L’assassinat de Serge Atchalimondom GNASSINGBE, fils de Gnassingbé EYADEMA et de l’une de ses épouses, Hubertine BADAGNAKI, est survenu comme une conséquence différée de cet autre assassinat, celui de son oncle Gaston Charles GNEHOU, officier de l’armée togolaise, grand-frère de sa mère Hubertine, donc beau-frère d’EYADEMA.

Rappelons d’abord que celui-ci a déjà fait parler de lui en 1970 lorsque, alors Lieutenant, ce beau-frère d’EYADEMA occupe, avec le Colonel LAWANI les fonctions de tout puissants officiers du Camp militaire de Tokoin à Lomé, ceux-là mêmes qui ont tabassé et torturé jusqu’à ce que mort s’ensuive les anciens responsables du CUT dans l’affaire du « Complot du 8 août 1970 ». Arrêtés pour Laurent DJAGBA et le Commissaire de police Jean-Alexandre OSSEYI au Ghana, ils ont été extradés au Togo où ils ont rejoint en détention leurs camarades TCHANKOUN, les Docteurs ATIDEPE et FIADJOE pour d’atroces séances de torture. « Déshabillé et, couché par terre, à plat ventre, chacun des membres immobilisé par des pieds chaussés de godasses de quatre soldats », Laurent DJAGBA a « subi des coups administrés les uns après les autres, à la manière des femmes qui pilent, à trois, de l’igname dans un mortier » jusqu’à ce que mort s’ensuive, a notamment révélé le Dr ATIDEPE dans sa communication à la Conférence nationale de juillet-août 1991.

C’est ce Gaston Charles GNEHOU, devenu capitaine sept ans plus tard, qui, suite à d’obscurs différends avec son beau-frère EYADEMA, va être suivi par des hommes armés à bord de deux voitures au retour d’une visite à un ami dans le quartier de l’Hôtel de la paix, un soir d’août 1977. Arrivés au niveau de la Bourse du travail, sur le Boulevard circulaire de Lomé, ceux-ci le mitraillent copieusement dans sa voiture puis s’enfuient, croyant l’avoir abattu alors qu’il n’est que grièvement blessé. Admis d’urgence à l’Hôpital de Tokoin, il est exécuté la nuit même, vers 1H du matin, par le chef d’un commando déguisé en médecin vêtu de blouse blanche qui l’achève en tirant sur lui quatre coups de revolver, dans son lit à l’intérieur de la salle de réanimation de l’hôpital.

11 ans plus tard, c’est le rebondissement de cet acte criminel qui va conduire à l’assassinat de Serge Atchalimondom GNASSINGBE, neveu de Gaston Charles GNEHOU et fils de Gnassingbé EYADEMA

Si officieusement, on a faussement annoncé à l’époque que la mort de ce fils d’EYADEMA est un « suicide », la vérité, qui est tout autre, est que, de retour de l’école un jour, Serge, alors élève au Lycée de Kara, aurait rapporté à sa mère que ses camarades lui ont demandé s’il est vrai que c’est son père qui a fait tuer son oncle maternel, grand-frère de sa mère, le Capitaine Gaston Charles GNEHOU.

En guise de réponse, sa mère lui aurait demandé de poser la question à son père, ce qu’il aurait fait.

EYADEMA lui aurait répondu qu’il viendrait à Kara la semaine suivante pour lui « Expliquer tout ça ».

A Kara, sur ordre d’EYADEMA, l’aîné de ses fils, né d’un autre lit, Ernest Essonam, aurait abattu son demi-frère Serge. Commandant du régiment para-commando du Camp Général AMEYI de la ville sur laquelle il sévit comme déjà tout puissant officier de l’armée togolaise, il y roule les mécaniques en multipliant les exactions et en se présentant comme « préfet de la Kozah ».

Mais, selon la version officiellement servie, Atchalimondom, serait décédé au Centre Hospitalier Régional de Kara (voir faire-part ci-contre publié dans le quotidien « La Nouvelle Marche »).

En réalité, il n’en est rien, car, dans l’impossibilité de dissimuler les faits, les réelles circonstances de l’assassinat d’Atchalimondom ont été vite connues et propagées : c’est dans sa salle de bain qu’il aurait été abattu par son demi grand-frère Ernest au moyen d’un revolver muni d’un silencieux.

Puis, pour brouiller les pistes, deux versions officieuses du décès sont répandues, la première prétendant qu’Atchalimondom se serait « suicidé » avec un revolver appartenant à son grand-frère Ernest après avoir laissé un message écrit disant qu’il est « Fatigué de la vie », les problèmes qu’il avait continuellement avec son grand-frère avec lequel il ne s’entendait pas étant, il est vrai, de notoriété publique.

Quant à la seconde version officieuse, elle a prétendu qu’il se serait « mortellement blessé » en manipulant malencontreusement le dit revolver appartenant à son grand-frère.

Trois versions donc pour le même décès : quoi de plus suspect d’autant plus qu’aucune enquête ou autopsie n’a été faite. Qui d’ailleurs aurait osé à l’époque les demander ?

L’assassinat de son fils une fois exécuté, le père, Gnassingbé EYADEMA, avec un cynisme machiavélique sans pareil, lui organise alors de grandioses funérailles nationales par ces temps-là où l’omnipotence du règne du parti unique-parti Etat RPT est à son comble.

C’est d’abord le quotidien officiel, La Nouvelle Marche, qui annonce le décès dans son N° 2528 du samedi 5 mars 1988 comme suit :

« Notre frère Achalimondom Gnassingbé, fils du président-fondateur du RPT n’est plus

Hier midi, la nouvelle de la disparition du jeune Atchalimondom Gnassingbé, fils du président-fondateur du RPT, président de la République, le général Gnassingbé Eyadéma, a frappé de stupeur et d’affliction la jeunesse togolaise.

Le jeune disparu était en effet très connu pour ses activités au sein de la jeunesse où il a tissé d’excellentes relations d’amitié et où il a évolué et fraternisé avec tous ses collègues.

Au lycée à Kara où il faisait ses études, il était un élève assidu, travailleur, plein d’entrain et prévenant. Il aimait tout partager avec ses collègues et sans distinction.

Athlétiquement bâti, son sport favori était le football où il excellait. Il était l’un des meilleurs joueurs du Club Omnisports Agaza et de l’Equipe nationale junior de football.

On se souvient encore de ses prestations remarquables pour la qualification de notre Equipe nationale junior pour la phase finale de la coupe mondiale junior de football au Chili.

La disparition du jeune Atchalimondom Gnassingbé est un deuil cruel que partage toute la jeunesse togolaise avec son chef le général Gnassingbé Eyadéma, dont on connaît l’affection et l’attachement pour ses enfants et sa grande estime pour les jeunes. »

Quant à l’avis de décès publié par la suite dans un numéro du même quotidien officiel, La Nouvelle Marche, il annonce ce décès, véritable assassinat déguisé, sans en donner la cause (voir ci-contre).

Pourtant, neuf jours auparavant, le lundi 22 février 1988, Gnassingbé EYADEMA a présidé en grande pompe à ce qu’on appelait à l’époque la Maison du RPT, actuel Palais des Congrès, un séminaire national sur les droits de l’Homme organisé par la Commission nationale des droits de l’Homme (CNDH). Et, cet extrait du discours d’ouverture qu’il a prononcé à cette occasion : « La loi doit être égale pour tous, soit qu’elle protège, soit qu’elle punisse », a servi de titre au N° 2518 du mardi 23 février 1988 du quotidien officiel « La Nouvelle marche ». Trois exposés y ont été présentés dont l’un par M. Apaloo, substitut général à la Cour d’Appel et l’autre par M. Assouma, substitut du procureur de la République, 1er vice-président de la CNDH.

Les rideaux venaient donc à peine de tomber sur cette grande messe que Serge Atchalimondom GNASSINGBE, fils de Gnassingbé EYADEMA et d’Hubertine BADAGNAKI, était impitoyablement exécuté par son demi-frère Ernest Essonam GNASSINGBE sans que la Loi ne soit appliquée dans toute sa rigueur et équité, « soit qu’elle protège, soit qu’elle punisse ».

Quand le cynisme machiavélique orchestre une pluie de messages de condoléances et de compassion

Dès le mardi 8 mars 1988, un déluge de messages de condoléances commence à tomber sur le Togo, émanant de chefs d’Etat et de gouvernement, ainsi que hautes personnalités, lesquels sont présentés la « Une » du journal puis publiés par le quotidien Togo Presse, en pleines doubles pages 4 et 5 du N°2531 édité ce jour.

L’annonce de ces expéditeurs se présente comme suit :

« APRES LE DECES DE SON FILS ATCHALIMONDOM

Le président-fondateur du RPT a reçu hier de nombreux messages de condoléances

DU GENERAL BABANGIDA,
PRESIDENT DE LA
LA REPUBLIQUE
FEDERALE DU
NIGERIA
 
DU CAPITAINE
BLAISE COMPAORE
PRESIDENT DU BURKINA FASO
 
DU PRESIDENT
MITTERRAND
DE FRANCE
 
DU PRESIDENT
HOUPHOUET-BOIGNY
DE COTE D’IVOIRE
 
DU PRESIDENT
ABDOU DIOUF
DU SENEGAL
 
DU PRESIDENT
HISSEN HABRE
DU TCHAD
 
DU PREMIER
MINISTRE FRANÇAIS
M. JACQUES CHIRAC
 
DE M. JEAN-CHRISTOPHE
MITTERRAND,
CONSEILLER POUR LES AFFAIRES
AFRICAINES
ET MALGACHES
 
DE M. JEAN-BERNARD RAIMOND,
MINISTRE FRANÇAIS DES
AFFAIRES ETRANGERES
 
DE M. MICHEL AURILLAC,
MINISTRE FRANÇAIS DE
LA COOPERATION

DE M. MICHEL CHATELAIS
DIRECTEUR DES AFFAIRES
AFRICAINES ET MALGACHES
 
DU DOYEN DU CORPS DIPLOMATIQUE
ACREDITE AU TOGO
 
DE M. DAVID KORN
AMBASSADEUR DES
ETATS-UNIS
AU TOGO
 
DE M. LI PEIYI
AMBASSADEUR DE
CHINE AU TOGO
 
DE M. MICHEL CARLIER
AMBASSADEUR DE
BELGIQUE AU TOGO
 
DE M. A. ROUZINOV
CHARGE
D’AFFAIRES PAR
INTERIM DE L’URSS
AU TOGO
 
DE M. G.
DUNKELSBUHLER
DELEGUE DE LA CEE
AU TOGO
 
DE M. RAINER
WILLFELD
ENTRAINEUR DE
L’EQUIPE NATIONALE
JUNIOR DE FOOTBALL
DU TOGO
 
DE M. HUBERT MAGA
 
DU PRESIDENT
OMAR BONGO
DU GABON
DE M. RAYMOND BERNARD
CONSULTANT INTERNATIONAL
AMORC
 
DE M. JACQUES FOCCART
 
DE M. JOSEPH HADASS
AMBASSADEUR D’ISRAEL AU TOGO
 
DE Mme GMUR KRISTINA
PRESIDENTE DE LA FONDATION DU PRINCE EMMANUEL DU
LIECHTENSTEIN
 
DE M. CHARLES ET Mme MARIE
FOUCHARD
 
DE M. PHILIPPE ET Mme PAULETTE
DECRAENE
 
DE Mgr PIERRE REINARD
ADMINISTRATEUR APOSTOLIQUE
DU DIOCESE DE DAPAONG
 
DE M. JACQUES BORZEIX
PRESIDENT DE L’UNIVERSITE
DE POITIERS
 
DE M. JACQUES HOUYVET
 
DU DIRECTEUR DU
CENTRE REGIONAL DES NATIONS UNIES POUR LA PAIX ET
LE DESARMEMENT EN AFRIQUE
DE M. BOUSTANI
DIRECTEUR DE TOGOMETAL
 
DE M. ABOUBAKAR BABA-MOUSSA,
PRESIDENT DE LA BOAD
 
DE M. MAHENTA BIRIMA FALL,
DIRECTEUR GENERAL
DU FONDS DE LA CEDEAO
 
DE M. LACASTAIGNERATTE
DE LA SOCIETE SICOME ELECTRICITE
 
DE M. AHMADOU KOUROUMA
DIRECTEUR GENERAL DE LA CICA-RE
 
DE M. JACQUES NIGNON
DIRECTEUR GENERAL DU FAGACE
 
DE M. SAMMY CHAUPIN DU
JOURNAL « LE SOLEIL » DE DAKAR
 
DU PASTEUR AGBI-AWUME YAWO
MODERATEUR DE L’EGLISE EVANGELIQUE DU TOGO
 
DU Dr OKORIE
DIRECTEUR GENERAL DE L’INARI

Le surlendemain, jeudi 10 mars 1988, le quotidien officiel continue à publier, sous le titre : « De nombreux messages de compassion continuent de parvenir au président-fondateur du RPT », la liste des chefs d’Etat et personnalités qui les envoient et parmi lesquels sont cités :

DU Dr HEINZ WERSDORFER, AMBASSADEUR DE LA RFA AU TOGO
 
DE M. KIM TCHAN YEUNG,
AMBASSADEUR DE LA REPUBLIQUE
POPULAIRE DEMOCRATIQUE DE COREE AU TOGO
 
DE M. KOKOU KAPE SEDDOH,
CONSUL HONORAIRE DU GRAND-DUCHE DE LUXEMBOURG
 
DE M. JOSEPH HADASS DIRECTEUR
GENERAL ADJOINT AU MINISTERE DES AFFAIRES ETRANGERES A JESURALEM
 
DU GENERAL D’ARMEE
RENE IMBOT
 
DE M. GEORGES CROISIER
GERANT DU CONSULAT GENERAL DE SUISSE
 
DE M. LARRERA DE MOREL,
DIRECTEUR GENERAL ADJOINT DU GROUPE BIAO
 
DE M. J.C. PICOLET
DIRECTEUR GENERAL DE LA BTCI
DU GENERAL D’ARMEE
RENE IMBOT
 
DE M. GEORGES CROISIER
GERANT DU CONSULAT
GENERAL DE SUISSE
 
DE M. LARRERA DE MOREL,
DIRECTEUR GENERAL ADJOINT
DU GROUPE BIAO
 
DE M. J.C. PICOLET
DIRECTEUR GENERAL
DE LA BTCI
 
DE M. WAGNER
DIRECTEUR DE LA FONDATION EYADEMA

DE M. PRATAPLAWAN
DIRECTEUR DE LA
SOCIETE SAPNA

Le vendredi 11 mars 1988, parmi les noms de ceux qui ont envoyé leurs messages de compassion que publie le quotidien officiel (« La Nouvelle marche », N° 2533), on remarque notamment :

DU COLONEL ALI SAIBOU,
CHEF DE L’ETAT DE LA REPUBLIQUE DU NIGER
 
DU PRESIDENT
MATHIEU KEREKOU
DU BENIN
 
DE M. PAUL BIYA
PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE
DU CAMEROUN
DE M. ARISTIDES PEREIRA,
PRESIDENT DE LA
REPUBLIQUE DU CAP-VERT
 
DE M. MOHAMED
ABDELAZIZ, PRESIDENT
DE LA REPUBLIQUE
ARABE SAHRAOUIE
DEMOCRATIQUE
 
DE Mme MARIAME TRAORE,
EPOUSE DU CHEF DE L’ETAT
DU MALI
DU Dr BOUTROS GHALI,
MINISTRE D’ETAT POUR LES
AFFAIRES ETRANGERES
DE L’EGYPTE
 
DE M. ABDOULAE FADIGA,
GOUVERNEUR DE LA BCEAO
 
DE M. CHI DO PHAM,
REPRESENTANT RESIDENT
DU FMI AU TOGO

Le samedi 12 mars 1988, parmi les noms que publie le N° 2534 quotidien officiel « La Nouvelle Marche » du jour, on relève notamment :

DE M. FRANZ JOSEF STRAUSS
MINISTRE-PRESIDENT
DE BAVIERE

Le lundi 14 mars 1988, parmi les noms que publie le N° 2535 quotidien officiel « La Nouvelle Marche » du jour, c’est au tour :

DE M. ZINE EL ABIDINE BEN ALI
PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE
TUNISIENNE
DE M. HOSNI MOUBARAK
PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE
D’EGYPTE

Après les longues listes de noms que publient en pleine page 4 les N° 2536 du mardi 15 mars 1988 et N° 2537 du mercredi 16 mars 1988, le quotidien officiel (« La Nouvelle Marche », N° 2538 du jeudi 17 mars 1988) poursuit la publication de la longue liste de noms parmi lesquels on relève notamment :

DE M. CHADLI BENDJEDID,
PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE
ALGERIENNE DEMOCRATIQUE
ET POPULAIRE
 
DE M. L. NATALI COMMISSAIRE
AU DEVELOPPEMENT
VICE-PRESIDENT DE
LA COMMISSION DES
COMMUNAUTES EUROPEENNES

Puis, le vendredi 18 mars 1988, le N° 2539 du quotidien officiel « La Nouvelle Marche » conclue, toujours à la même page 4, la publication de la longue liste de noms de chefs d’Etat et personnalités envoyant des messages de condoléances à EYADEMA parmi lesquels on relève notamment :

DU MARECHAL MOBUTU
PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE
DU ZAIRE
 
DU COLONEL MOAMAR
EL KHADAFI
 
DE M. MARTIN KIRSCH

Pour conclure, relevons d’abord que l’assassinat Serge Atchalimondom GNASSINGBE est survenu un peu plus de deux ans avant le soulèvement populaire du 5 octobre 1990.

Constatons ensuite que le cynisme machiavélique et la méchanceté dont ont fait preuve les EYADEMA Gnassingbé, père, et fils Etienne Essonam, à travers son assassinat ne peuvent que permettre de mieux cerner les profils psychologiques, voire pathologiques ou psychiatriques, de ces deux personnages face au déferlement de la contestation qui va s’abattre sur eux à partir de cet historique événement jusqu’à la fin de leur vie.

Car, faisant preuve à l’endroit du peuple togolais des mêmes cynisme machiavélique et méchanceté qu’à l’endroit de leur propre fils et frère, ils ne vont avoir aucun état d’âme à massacrer les innocentes populations pour le reste des 15 années pour Gnassingbé EYADEMA, et 19 années pour Ernest Essonam, leur restant à vivre.

Massacres de la Lagune de Bè ; attentats de Soudou, Bassar ; massacres et génocide pour cause de faune à Kolowaré, Kparatao, Kéran, Oti et Tône, massacres de Fréau Jardin et Bè, tortures et mauvais traitements suivis de mort de civils et militaires, etc., presque tous les crimes de masses et individuels commis de leur vivant au Togo durant près de la vingtaine d’années suivant le soulèvement populaire du 5 octobre 1990 vont porter leurs noms et signatures.

Et depuis leur disparition, n’est-ce pas ces mêmes cynisme machiavélique et méchanceté qu’on retrouve derrière cette macabre tradition familiale de commission de crimes individuels et de masse, de génocide que continue à perpétuer leur autre fils et frère, Faure Essozimna GNASSINGBE, à l’endroit de tout un peuple togolais martyrisé, cela depuis son accession au pouvoir dans le fleuve de sang de l’année 2005 ?

Poser la question n’est-ce pas y répondre ?