| Prisonnier politique gréviste de la faim,torturé pendant 9 mois et arbitrairement détenu depuis 6 ans |

Né à Bassar vers 1995 (30 ans en 2025), célibataire sans enfant et mécanicien d’engins à deux roues, NAMBOU Gbanti Mounirou a été arbitrairement arrêté dans l’Affaire « Tigre Révolution » au poste-péage de Davié, à côté de Tsévié, le 26 janvier 2020.
Directement conduit au Camp GIPN d’Agoè-Logopé après son arrestation, on lui demande dès son premier interrogatoire ce qu’il vient faire à Lomé.
Dès qu’il a répondu que c’est pour la marche pacifique que PNP a lancé dans la capitale, on commence à le taper dans tous les sens, de gauche à droite, avec des manches de houe, des cordelettes et des chaînes qu’on met au cou des chiens.
Après qu’il ait été bien fatigué de tout son corps par cette bastonnade, on lui vaporise un produit dans les yeux, vraisemblablement une grenade lacrymogène car cela le pique fortement comme si c’était du piment, faisant couler seulement de ses yeux des larmes, puis on le force à ouvrir les yeux et à regarder le soleil.
Le lendemain matin quand on le réveille ainsi que tous ceux qui ont été arrêtés avec lui, ce ne sont seulement que des coups de fessées que chacun d’entre eux reçoit en guise de petit déjeuner.
On les menace de mort en leur disant que, comme ils sont venus pour tuer le Président Faure GNASSINGBE, ils vont tous mourir là comme des chiens, personne ne viendra demander de leurs nouvelles car le pays leur appartient et les associations de défense des droits de l’Homme ne vont rien faire pour eux.
Du fait des tortures et traitements cruels, inhumains et dégradants qu’il a subis, il a actuellement très mal au cœur ainsi qu’à ses pieds et ses yeux ne voient plus bien. Et, c’est sur les instructions du Commandant du Camp GIPN d’Agoè-Logopé que les agents les ont ainsi maltraités.
Le 7 février 2020, il est conduit à la Justice où, présenté au Procureur de la République et au Juge d’instruction, ceux-ci, après l’avoir auditionné, décident de l’inculper pour « Atteinte à la sécurité intérieure de l’Etat et trouble aggravé à l’ordre public ». Mais, contrairement à la pratique courante consistant à placer sous mandat de dépôt à la Prison civile de Lomé les détenus accusés comme lui dans la même affaire « Tigre Révolution », ils le retournent poursuivre sa détention au Camp GIPN d’Agoè-Logopé.
Ce n’est finalement qu’au bout de 9 bons mois passés au total dans ce Camp, qu’il est ramené à la Prison civile de Lomé où, toujours actuellement détenu, il aura bouclé 6 ans de détention arbitraire sans jugement, ni condamnation au 26 janvier 2026.
Parce qu’il a été arbitrairement et injustement arrêté, détenu, sauvagement torturé et a subi des traitements cruels, inhumains et dégradants pendant sa détention, NAMBOU Gbanti Mounirou, qui a rejoint le mouvement de grève de la faim lancé par ses codétenus le 8 novembre 2025 pour dénoncer leur injuste situation, doit être libéré immédiatement et sans condition comme le prescrivent le Code pénal togolais et les instruments internationaux ratifiés par l’Etat togolais.
