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Le 10 avril 1991, alors que le soulèvement populaire commencé le 5 octobre précédent s’est étendu à tout le Togo, le gouvernement d’EYADEMA décrète dans la capitale Lomé, un couvre-feu s’étendant de 19 heures à 6 heures du matin, couvre-feu annoncé sur les antennes de la Radio à 20H soit une heure après son entrée…
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Dès le petit matin du 28 novembre 1991, un groupe de militaires s’empare des points stratégiques de la ville de Lomé et de la radio sur laquelle ils lisent des communiqués réclamant la dissolution des organes de la transition dont le Haut Conseil de la République, l’organe législatif de la transition démocratique, et la démission…
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Le carnage se poursuit le 3 décembre 1991, lorsque les militaires donnent l’assaut à la résidence du Premier Ministre en défonçant le portail avec des chars.
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Alors que la dictature s’est réinstallée depuis le coup d’Etat du 3 décembre 1991 contre les institutions de la transition auxquelles il met fin dans sa version originelle telle qu’instaurée par la Conférence nationale souveraine, l’année 1992 commence et se poursuit dans un climat délétère qui n’augure de rien de bon.
